Dès l’ouverture de l’Académie NDSC à Memramcook en 1873, la musique occupe une place importante. Les soeurs des couvents de Bouctouche, de Moncton, de Shédiac, de Petit-Rocher et de Grand-Sault offrent un apprentissage musical aux élèves et les plus doués se présentent aux compétitions régionales et provinciales. Les soeurs musiciennes organisent des soirées musicales pour les parents des élèves et le public, préparant ainsi de nombreux futurs artistes. C’est au couvent de Saint-Anselme que les vedettes internationales Anna Malenfant et Laura Gaudet font leur premier apprentissage en chant. À Grand-Sault, plusieurs jeunes obtiennent au lauréat ou au professorat en musique. La priorité donnée à la musique par les NDSC explique en partie l’essor musical acadien des années 2000.

Entre 1924 et 1960, la congrégation ouvre 28 nouveaux couvents dans des paroisses du N.-B., de la N.-É. et de l’Î.-P.-É. Lorsqu’on sent un besoin en éducation musicale et qu’une soeur est disponible, on la nomme à un couvent. Les soeurs NDSC ont formé des centaines de personnes laïques en chant liturgique et en chant choral. Elles ont souvent joué de l’orgue pour rehausser la qualité des cérémonies religieuses.

Au cours des ans, la congrégation a confié à près de 50 soeurs le mandat d’enseigner la musique à des milliers de jeunes. La musique en Acadie ne connaîtrait pas son essor actuel si toutes ces soeurs n’avaient pas fait leur contribution. Plusieurs de ces soeurs sont décédées (), d’autres ont quitté la congrégation (*) et certaines ont opté pour de nouveaux engagements ou sont retraitées (voir le tabeau ci-dessous).

Au Collège NDA, la musique a une place d’honneur. Le chant grégorien se développe grâce à la collaboration de soeur M.-Adolphine et de père Breault, c.s.c. Soeurs M.-Lucienne (Florine Després) et M.-Adolphine ont un véritable succès en chant grégorien et en chant choral. Gagner le trophée Lincoln, c’était pour une chorale canadienne tout un exploit! La chorale de NDA le gagne cinq fois en l’espace de douze ans.

Lors des soirées musicales au Collège NDA, les élèves en chant et en piano ont la chance de se présenter devant un public réceptif. Leurs études mènent à un baccalauréat accepté par l’Université Saint-Joseph. Deux anciennes de NDA, Édith Butler et Angèle Arsenault, font plus tard carrière internationale en chant.

Dans les années 1960, les soeurs NDSC ébauchent le premier programme de musique introduit dans les écoles du N.-B. Par la suite, Gloria Richard, ancienne étudiante en musique au Collège NDA, devient conseillère en éducation musicale au ministère de l’Éducation du N.-B.

Quelques soeurs NDSC enseignent la musique en milieu scolaire et forment des chorales d’enfant. La chorale de l’école Beauséjour a parfois plus de 60 jeunes et, avec le temps, elle remporte des succès qui dépassent toute espérance.

En 1963, on transfert le Baccalauréat en musique du Collège NDA à l’Université de Moncton. En 1968, le département de musique de cette université voit le jour. Plusieurs soeurs NDSC y font carrière comme professeure de musique.

Après la vente de l’édifice du collège NDA en 1983, l’enseignement privé de la musique se poursuit à l’École de musique Notre-Dame d’Acadie qu’on aménage à 95, rue Botsford, à Moncton. Faute de soeurs pour continuer l’oeuvre, cette école ferme ses portes en 2003 et l’Université de Moncton prend la relève des NDSC.