Les soeurs de la Charité de l’Immaculée-Conception

Au 19e siècle, sous le coup de la persécution et de la famine, les Irlandais émigrent en Amérique. À Saint-Jean, N.-B., ils forment un solide noyau de catholiques. Vers 1854, une épidémie de choléra frappe la région et fait plusieurs milliers de victimes et d’orphelins. L’évêque de Saint-Jean, Mgr Connolly, se rend chez les soeurs de la Charité à New York et leur demande des religieuses pour prendre soin des orphelins.

À New York, Mgr Connolly rencontre la supérieure des soeurs de la Charité qui lui dit : « Je n’ai aucune soeur à vous offrir mais je vous laisse volontiers plaider votre cause devant toutes les novices. Si quelques-unes d’entre elles se sentent disposées, au nom de la charité, à se séparer de la communauté pour se consacrer à vos oeuvres, je suis prête à les aider ainsi qu’à vous-même. » Honoria Conway s’offre pour cette entreprise. Mary Routanne et deux autres novices la suivent. En août 1854, Honoria Conway se rend à Saint-Jean, prend le nom de Mother Vincent et devient avec Mgr Connolly, co-fondatrice des Sisters of Charity of the Immaculate Conception (SCIC). Mary Routanne prend le nom de Mother Francis et est considérée comme membre fondatrice.

Les SCIC et 50 orphelins s’entassent temporairement dans un logis rue Waterloo à Saint-Jean. En 1857, elles viennent habiter une petite maison à l’angle des rues St. Peter et Magazine. Les soeurs s’occupent d’éducation et vont à domicile prendre soin des pauvres et des malades.

Le nombre grandissant d’enfants oblige Mgr Connolly à céder son presbytère pour répondre aux besoins des orphelins. Les soeurs nomment cet endroit « berceau de la communauté ».

Étant donné le nombre grandissant d’orphelins et de soeurs, le manque d’espace devient un problème. Les SCIC entreprennent une première construction majeure en 1865, puis des agrandissements successifs en 1872, 1876, 1892, 1905 et en 1964. On peut voir des esquisses de ces constructions et de ces agrandissements dans les archives des SCIC.

Couvent St. Vincent, rue Cliff, la maison mère des soeurs de la Charité.

  • 1865 – Partie I : couvent Saint-Vincent, rue Cliff
  • 1872 – Partie II : pavillon pour les orphelins
  • 1876 – Partie III : aile pour une chapelle et des appartements pour les soeurs
  • 1892 – Partie IV : six classes pour jeunes filles de familles nanties
  • 1905 – Partie V : chapelle Saint-Vincent
  • 1964 – Partie VI : construction pour les soeurs de l’administration générale

Le style néo-gothique de la chapelle de la maison mère des SCIC est inspiré de celui du couvent de Bouctouche.

Au 19e siècle, des Acadiens s’installent au Madawaska et veulent une école. Le père Langevin, curé de Saint-Basile, lègue un terrain destiné à l’établissement d’un couvent pour jeunes filles. Son successeur fait construire un bâtiment modeste pour loger des soeurs et installer des classes pour les enfants acadiens. En 1859, il invite trois soeurs de la Charité de Saint-Jean à fonder « l’Académie de Madawaska ». Pour des raisons inconnues, la responsabilité de cette maison est transférée aux soeurs Hospitalières de Saint-Joseph en mai 1873.

Suzanne Cyr de Saint-Bruno fréquente l’Académie de Madawaska. C’est là qu’elle mûrit sa vocation. Elle entre chez les SCIC en 1871. Suzanne prend le nom de soeur Marie-Anne. À Memramcook en 1924, elle fondera les Religieuses NDSC.

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