Contribution à la culture

La culture est l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Outre les arts et les lettres, la culture englobe les modes de vie, les systèmes de valeur, les traditions et les croyances (UNESCO). Au cours des ans, les soeurs NDSC ont surtout investi dans :

  1. la valorisation de la langue française
  2. la promotion de la musique
  3. le développement de l’art dramatique
  4. le soutien aux beaux-arts

VALORISATION DE LA LANGUE FRANÇAISE

Mère Marie-Anne et le perfectionnement du français

Un texte inédit de soeur M.-Rosalie rapporte ceci : « Au noviciat, envoyée comme aide à la cuisinière en chef, [soeur Marie-Anne] se livre à son nouvel emploi avec toute l’ardeur de ses vingt ans, tout en caressant un projet qui l’occupe : se perfectionner en sa langue maternelle, son cher français[…]. Pendant qu’elle manie chaudrons, tisonnier, poêlons, théière, elle jette de temps à autre un regard furtif sur sa grammaire ouverte en quelque endroit rapproché et quand la besogne se fait moins pressante, elle dévore […] tout ce qu’elle veut approfondir et graver dans sa mémoire. En 1873, elle avait acquis assez de connaissances en français pour lui confier l’enseignement de notre belle langue au pensionnat de Notre-Dame-du-Sacré-Coeur ». (Marie-Rosalie, n.d.s.c. Biographie de Mère Marie-Anne, 1953).

Amélioration du français parlé

Parce que les soeurs ont à coeur l’amélioration du français parlé et écrit, elles fondent la Société du bon langage. Chaque semaine, elles affichent au tableau des corrections à apporter à la langue parlée. Les élèves ont un sachet à deux compartiments marqués « P » pour perdu et « G » pour gagné. Pour qu’on puisse se rendre compte du progrès, on donne à chacune, en début de semaine, 15 jetons qu’elle met dans la partie du sachet marquée « P ». Quand une compagne corrige une élève, celle-ci prend un jeton du côté « P » et le remet à celle qui a fait la correction. Cette dernière le met dans la partie « G ». À la fin de chaque semaine, on fait le compte. Au cours de l’année, on accorde des récompenses à celles qui ont fait le plus de progrès (VAUTOUR, Thérèse, n.d.s.c. Histoire d’une servante centenaire : couvent Notre-Dame-du-Sacré-Coeur, Moncton, Les Éditions de la Francophonie, 2002, p. 82-83).

L’excellence du français

La qualité du français est très valorisée par les soeurs et reconnue par la société. En conséquence, leurs élèves des pensionnats de Bouctouche, du Collège NDA, des écoles françaises de Moncton et d’ailleurs au N.-B. gagnent le trophée du concours de français de l’Association acadienne d’éducation (AAE) à maintes reprises.

Jusque dans les années 1960, les soeurs NDSC dirigent toutes les écoles francophones de Moncton qui sont fréquentées annuellement par près de 3 000 élèves. Pendant plus de 35 ans, elles ont contribué à préserver la langue française d’environ 100 000 jeunes du Sud-Est. Les soeurs ont également beaucoup contribué à l’avancement du français ailleurs au N.-B., en N.-É., à l’Î.-P.-É. et en Louisiane.

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