Les Religieuses NDSC prennent racine

La grande nouvelle de la séparation arrive le 8 février 1924. Mgr Édouard LeBlanc déclare officiellement par écrit que les cinq couvents en région acadienne seront désormais complètement indépendants de la maison mère des SCIC à Saint-Jean. Les soeurs de la nouvelle congrégation doivent donc se réunir en Chapitre général pour choisir l’équipe qui régira la nouvelle communauté. Le premier Chapitre élit les soeurs suivantes au Conseil général : soeur Marie-Anne, supérieure générale, soeur M.-Thérèse, 1re assistante, soeur M.-Rosalie, 2e assistante, soeur M.-Andréa, 3e assistante et secrétaire générale et soeur M.-Céline, 4e assistante. Soeur M.-Julie est nommée économe générale.

Après l’élection du premier Conseil général, la nouvelle communauté se rend à la chapelle du couvent de Memramcook. Mgr Édouard LeBlanc, le président d’élection, annonce à l’assemblée entière les résultats de l’élection puis entonne le Te Deum.

Après la messe, le père Lecavalier, curé de Memramcook, invite ses paroissiens à se rendre au couvent saluer la nouvelle communauté. Une foule sympathique remplit la salle. Alfred LeBlanc, le maître chantre de la paroisse, entonne l’Ave Maris Stella.

Émus, tous se joignent à lui pour chanter l’hymne national en ce moment historique.

Une semaine après la fondation, les soeurs revêtent le costume des NDSC. Un coeur en argent, symbole de l’amour de leur Dieu , est suspendu à la guimpe des soeurs.

Six jours après la fondation, sept jeunes filles demandent à devenir religieuses. Six d’entre elles persévéreront jusqu’à leur mort : soeurs M.-Gertrude, M.-Augustine, M.-Agnès, M.-Colombe, M.-Stella et M.-Théodora.

Dès le printemps 1924, mère Marie-Anne décide de faire un troisième ajout au couvent de Memramcook, devenu la maison mère. On ajoute le généralat, des chambres et un dortoir pour les novices. En 1928, mère Marie-Anne dirige un quatrième ajout comprenant la grande chapelle, des classes, une cuisine et un réfectoire.

En 1936, les Religieuses NDSC reçoivent du Saint-Siège l’approbation définitive de leurs constitutions. Mère Marie-Anne vit alors des heures de joie. Sa communauté jouit maintenant du même privilège que les autres grandes familles religieuses. Mère Marie-Anne a répondu à Dieu en orientant son apostolat vers la minorité acadienne. Son amour des jeunes l’aide à accepter les critiques, et ses mauvais souvenirs s’évanouissent quand la première autorité de l’Église appose son sceau définitif aux Constitutions.

Le 15 août 1936, dernier jour de son mandat de supérieure générale, mère Marie-Anne écrit une lettre aux soeurs, les incitant à pratiquer la charité et la simplicité. Ce même jour, le troisième Chapitre général élit mère M.-Thérèse supérieure générale. Le Chapitre général vote ensuite à mère Marie-Anne le titre de « Mère Fondatrice » qu’on lui donne encore. Usée par le temps et les épreuves, mère Marie-Anne accepte difficilement de n’être plus à la barre.

Le 28 juillet 1933, à l’occasion du 60e anniversaire de vie religieuse de Mère Marie-Anne, la congrégation toute entière est dans la joie. On lit alors une adresse pour exprimer la reconnaissance des soeurs envers leur Fondatrice.

À 86 ans, mère Marie-Anne manifeste des signes de vieillissement. Elle souffre de névralgie, de problèmes cardiaques et probablement de cancer. Mère Marie-Anne meurt vingt minutes après minuit le 18 février 1941, le lendemain du 16e anniversaire de la fondation de la congrégation.

Les Religieuses NDSC gardent une grande vénération pour leur fondatrice.

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