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COUVENTS ÉTABLIS PAR MÈRE MARIE-ANNE ENTRE 1924 ET 1936 - Page 2
MAISON SAINT-VINCENT-DE-PAUL (1928) En 1928, la crise économique frappe durement et les grandes familles acadiennes sont particulièrement touchées.
Père Henri Cormier demande à mère Marie-Anne d'ouvrir une maison pour s'occuper des pauvres à Moncton. Malgré ses 78 ans, elle accepte sans se faire prêcher.
La maison Saint-Vincent-de-Paul ouvre en août 1928. Ce logement modeste acheté par le père Cormier doit être fumigé et nettoyé. Les soeurs des autres couvents donnent des meubles, de la literie et des ustensiles de cuisine. Les paroissiens apportent des vêtements et de la nourriture.
Chaque jour, on sert deux repas à une quarantaine d'enfants pauvres. Environ 80 familles reçoivent des habits. Quantité de vêtements sont fabriqués. Le travail se fait bénévolement, grâce aux contributions des paroissiens de l'Assomption et du père Henri Cormier. Les soeurs connaissent bien chaque pauvre et leur rendent visite à domicile.
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En 1943, les soeurs du Bon Pasteur d'Angers ouvrent un monastère à Moncton. Puisqu'on dit qu'elles s'occuperont des pauvres, mère M.-Albina craint que la maison Saint-Vincent-de-Paul ne soit plus nécessaire et décide donc de la fermer. Après coup, elle le regrette puisque, en fait, les soeurs du Bon Pasteur s'occuperont surtout des adolescentes sans famille seulement.
Impact de la maison Saint-Vincent-de-Paul
L'ouverture officielle se fit sans faste ni démonstration. C'était le 27 août 1928. Les fondatrices furent : mère Marie-Céline, supérieure, soeur Marie-Isabelle, soeur Marie-Ursule et soeur Marie-Bernardine. Soeur Marie-Philippe vint aider pour l'installation... Dès le premier Noël, les soeurs préparèrent 150 boîtes contenant chacune un délicieux dîner de Noël. Le 31 décembre, les enfants pauvres se rassemblèrent à l'Académie du Sacré-Coeur où des jouets leur furent distribués par les soeurs... En 1929, 2908 repas furent servis aux pauvres au cours de l'année. Toutes ces activités se répétèrent chaque année. Les chroniques rapportent que les enfants réussissaient mieux à l'école depuis qu'ils étaient mieux nourris... À plusieurs reprises, les soeurs trouvèrent une enveloppe scellée à la porte avec 50 $ et parfois 100 $. Jamais elles ne purent savoir qui était ce bienfaiteur anonyme... En octobre 1935, on organisa un cercle de couture en faveur des pauvres. Le curé céda une grande salle de l'Académie du Sacré-Coeur à cet effet. Vingt-deux dames faisaient partie de ce cercle. On se réunissait tous les mercredis après-midi pour confectionner des vêtements, piquer des couvertures, repriser bas et chandails, etc.
VAUTOUR, Thérèse. Historique de la maison Saint-Vincent-de-Paul. (texte inédit)
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